Le monsieur musique classique de France 2 a reçu pour sa session mensuelle à la mairie du 20e une joueuse de vielle.Recueil d'impressions à la sortie de ce Jeudi de Zygel.

C'est un joli succès. Les 150 personnes présentes dans la salle des mariages de la mairie du 20e applaudissent chaleureusement. Après plus de 10 ans de Leçons de musique, la nouvelle formule de Jean-François Zygel, Les Jeudis, plaît. Le concept: un invité musicien, la découverte d'un instrument rare et Zygel, entre piano et discours au public.

Pour Julien, 24 ans, le point de départ c'est l'émission La boîte à musique, diffusée sur France 2 cet été, qui était suivie par près d'un million de spectateurs. "J'ai voulu prolonger la leçon ici. C’est la troisième fois que je viens et j'apprends des choses à chaque fois. Ca permet de découvrir la musique classique autrement. Je sais que c’est une initiative du Conservatoire de Paris et de la Mairie, bravo!".
Eric, la trentaine, est venu accompagné d'un ami. "C’est la première fois que je viens. C’est un vrai spectacle vivant. La vielle, c'est une découverte! Un peu archaïque cet instrument tout de même...". Son compagnon qui connaît les Jeudis ajoute: "Il y a un pari à chaque fois de marier les instruments. Le moment où Zygel improvise au piano avec son invité me surprend toujours.C'est un vrai performeur: difficile ce passage de soliste à animateur".

Avec franchise, les deux hommes avouent qu’ils ne sont pas neutres: "Nous connaissons personnellement Jean-François Zygel. Le 20e, ça fait 12 ans qu'il y prodigue ses leçons de musique. Le nouveau concept cette année lui permet d’inviter ses amis artistes. Mais aussi de tester ses compositions". Petit scoop: "Ici, c’est un laboratoire pour Zygel. Son ambition, c’est d’être compositeur".

Magali Charnaillat

Jean-Marie Blas de Roblès est venu présenter à la mairie du 20e son roman Là où les tigres sont chez eux récemment distingué. Rencontre avec un écrivain passionné du Brésil, de Flaubert et d'archéologie.

Il conclut avec la même voix sourde et monotone. L'auditoire rassemble ses affaires, quelques personnes sur la trentaine présentes avancent vers l'auteur pour une dédicace. Il est seize heures à la mairie du 20e arrondissement de Paris. Jean-Marie Blas de Roblès prend le temps, discute, savoure ce contact avec son public.

Dix ans que son roman Là où les tigres sont chez eux, récompensé début novembre, a été écrit. Et aujourd'hui, c'est en tant que lauréat 2008 du prix Médicis qu'il est annoncé. « Le jour où les éditions Zulma m'ont signé, ça a été un miracle», se souvient Jean-Marie Blas de Roblès. Ca a mis fin à des années d'humiliation et de refus». Un pari pourtant risqué pour la petite maison d'édition indépendante, dirigée par Serge Safran. Présent au côté de l'écrivain à l'occasion de cette rencontre littéraire, il explique: « Nous avons pris des risques. Intéresser le public avec un pavé de 750 pages déjà. C'était l'ouvrage le plus volumineux de la rentrée! Le plus cher à produire aussi».

De l'audace. Et cela a payé. Dès la publication, le bouche-à-oreille est favorable. Outre le Médicis, Là où les tigres sont chez eux obtient le prix du roman FNAC et celui du jury Giono. Une consécration pour un auteur? « C'est rassurant ces prix. Ca m'assure de pouvoir continuer à publier. C'est le bonheur principal de cette aventure». Modeste, Jean-Marie Blas de Roblès, la cinquantaine aux tempes grises, se décrit comme « un artisan, qui fait bien son travail». C'est selon lui le contexte, qui l'a conduit au statut d'écrivain reconnu. « La mode littéraire actuelle, c'est l'autofiction, avec des gens comme Littell et ses Bienveillantes. Mon roman est tombé à point nommé face à ce nombrilisme ambiant».

Contrepèterie. Avec un roman-monde, la proposition de Blas de Roblès tranche. Direction le Brésil de nos jours -c'est là que les tigres sont chez eux. Où l'on découvre un manuscrit ancien, celui d'un vrai savant européen mort au 17e s. Il s'agit de Kirchner, un imposteur persuadé d'avoir déchiffré les hiéroglyphes. « Un vrai personnage de roman», qui pour l'auteur « s'est trompé sur tout. Il a créé des machines comme des lanternes magiques et des pianos à chats, qui ne sont pas restés dans l'Histoire. C'est un Don Quichotte du savoir».

Jean Marie Blas de Roblès dit qu'il fait la littérature qu'il aime lire. « J'aime raconter des histoires. Mais mes histoires sont des fables». La preuve que ce diplômé de philosophie aime la sagesse, la première phrase de son livre est d'Heidegger : « L'homme habite en poète». Mais puisqu'il s'agit d'un livre sur l'imposture et que la rencontre littéraire s'achève, il précise avec un sourire en coin: « C'est une contrepèterie ».

Magali Charnaillat

Les enfants disposent d'un tout frais terrain de jeu au parc de Belleville. Ecoutez les témoignages de parents et d'enfants qui s'y sont rendu.

Micro_trottoir

La Mairie a investi plus d'un million d'euros pour une surface de près d'un hectare. Des jeux pour les enfants autour de 8 ans, avec pancartes indicatives, sont désormais ouverts.

Les travaux décidés par la mairie ont pris fin il y a trois mois. Cette aire de jeux remplace celle fermée en 2002 pour cause d'insécurité.

Sur place, ces nouveaux jeux font la joie des enfants mais ne rassurent pas toujours les parents...

Pour s'y rendre
-Accès : rue des Couronnes, rue Piat, rue Julien-Lacroix, rue Jouye-Rouve (20e)
-Métro : Couronnes (ligne 2), Pyrénées (ligne 11) ou Belleville (lignes 2 et 11)

Voici les horaires d'ouverture au public :
- Hiver : 8h (semaine) et 9 h (week-end) – 17h45 ou 19h (selon période)
- Printemps : 8h (semaine) / 9h (week-end et jours fériés) - 20h30
- Du 1er mai au 31 août (été) : 8h (semaine) / 9h (week-end et jours fériés) - 21h30
- Du 1er au 30 septembre (été) : 8h (semaine) / 9h (week-end et jours fériés) - 20h30

Stéphane Fernandez

Venez écouter Anne-Marie Garat aujourd'hui à la mairie! La romancière prolifique et plusieurs fois primée y présente son dernier roman L'Enfant des ténèbres publié chez Actes Sud. L'occasion de découvrir la suite de Dans la main du diable, une fiction sur les bouleversements des années 30 et la montée du fascisme. L'entrée est gratuite; rendez-vous à 14h30 ce mercredi dans la Salle des mariages de la mairie.

Mairie du 20e, 6 place Gambetta     
Tél : 01 43 15 22 50

Jean François Zygel, c'est le professeur de musique classique de France 2. Vous l'avez peut-être vu cet été en fin de soirée. Cet enseignant au Conservatoire national de Paris y présentait sa Boîte à musique, une émission assez ludique sur le classique.

C'est dans cette optique de pédagogie que Jean-François Zygel propose Les Jeudis, un rendez-vous mensuel à la Mairie du 20e. L'occasion de rencontrer un artiste et Zygel d'improviser au piano. Ce jeudi 11 décembre, venez écouter son invitée, la soprano Barbara Ducret.

Trois séances sont programmées, à 14h, 17h et 20h dans la salle des Mariages de la mairie, place Gambetta. Comptez entre 5 et 10 euros pour l'entrée.

20 ans dans le 20e! Un vernissage a lieu ce soir à partir de 18 h au Pavillon Carré de Baudouin, à l'occasion de l'exposition dédiée au 20e anniversaire de l'APLA (les Artistes du Père-Lachaise associés).

Ce vernissage est organisé par la mairie de Paris du 20e arrondissement et l'APLA. L'occasion de découvrir à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 19 décembre 36 artistes réunis dans ce haut lieu culturel du 20e.

Le concept de cette exposition est simple : chaque artiste expose deux créations originales ; un autoportrait qui intégre une grande mosaïque et une œuvre anniversaire des 20 ans de l'APLA.

Pour le vernissage, retrouvez en plus un concert de musique classique. Avec notamment Gabriel Fauré et Julles Massenet, joués par Le groupe instrumental de Paris.

Stéphane Fernandez

Adresse : 119-121 rue de Ménilmontant
www.mairie20.paris.fr
Téléphone : 01 58 53 55 42
Ouvert du mardi au samedi de 11h à 18h – Entrée libre

Objectif des travaux: rendre le lieu plus sûr, plus calme. Pas si sûr, selon la maire qui a donné une réunion publique, où nous étions.

Les travaux n'ont pas encore commencé rue Jacques-Prévert. Mais le premier pas en ce sens a été franchi jeudi dernier. La maire du 20e Frédérique Calandra (PS) a exposé les grandes lignes du projet de réaménagement, à la faveur d'une réunion de quartier à l'école de la rue Tlemcen. Une réunion de "concertation" pour Frédérique Calandra qui a rappelé l'objectif du projet: "Rendre le lieu plus convivial, plus vivable, sans scooters".

Délinquance. Pour la première élue du 20e, la rue Prévert, véritable enclave de la ZAC des Amandiers, est "source de nuisances" . "Il y au coeur de ce projet pour les habitants la sécurité. Les rodéos de scooters et de mini-motos doivent cesser". Un élément de réponse avancé par la maire est la mise en place de "chicanes anti deux-roues". Pour répondre à l'objectif n°1, faire "plus beau, plus coloré", ce seront des "jardinières, des bancs, des arbres comme les prunus, du béton ciré et des murs végétalisés". Ceux-ci, véritables panneaux de plantes grimpantes, sont censés réduire le bruit, une des nuisances signalées par les riverains. Juste après l'insalubrité et la présence de trafiquants.

La délinquance, un point sur lequel Frédérique Calandra se dédouane: "Je ne suis pas préfet. C'est lui qui est responsable des effectifs de police et de leurs interventions sur le terrain. Cependant, lorsque les forces de l'ordre viennent régulièrement ici dans cette rue, l'avis est mitigé chez les habitants. Certains peuvent trouver ça oppressant". Et la maire de préciser:"C'est dur la politique de la Ville. C'est concilier les citoyens qui sont honnêtes et ceux qui ne repectent pas la loi".

Le projet de réaménagement, qui pourrait s'étendre au passage Duris et à la rue Houdart, prévoit aussi le ravalement des façades. Le tout est annoncé pour un budget global de 570 000 euros, étalés sur deux ans. "Un lieu qui sera embelli et donc plus respecté", a conclu la maire du 20e.

Magali Charnaillat